b.a.-ba
Deux recherches s’imposent pour réussir ses vacances. La première concerne la destination : climat, culture, budget. La seconde, souvent négligée, porte sur le lieu de séjour . Ce point d’ancrage détermine la qualité du repos, la facilité des déplacements, parfois même les repas. Si l’on trouve une abondance de guides sur les destinations, les informations concrètes sur les hébergements restent plus rares. Peut-être jugerez-vous l’exercice incongru: Je partage ici un coup de cœur pour une location courte durée.
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Surf house personnelle
Les articles de voyage les plus relayés vantent tel ou tel hôtel dont la décoration est plus riche que chez le voisin avec un lien affilié et un renfort de publicité parce que les lieux particulièrement photogéniques. Ça fait cliquer. Akharavi – petit village du nord de l’île grecque de Corfou – est tout le contraire: Une artère principale, quelques bâtiments de faible hauteur, une plage accessible en quelques minutes à pied… Un cadre simple, à échelle humaine, propice à la détente, à l’image de ce qu’était Tulum avant son basculement touristique, vers 2015. La portée toute relative de Table Bleue ne précipitera pas ce funeste destin.
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Nécessaire et suffisant
Notre pied à terre se contente du minimum. Le lit est dur comme le Pas de Chavanette, la vaisselle est incomplète, des copies de croûtes aux murs. L’adresse se distingue par son orientation. Perché au premier et dernier étage d’une maison, on y vit littéralement face à la mer, jusque dans la salle de bain. Se rendre à la plage se résume à emprunter une volée d’escaliers. La large terrasse, bien ombragée, remplace avantageusement un frêle parasol. Une douchette dans le jardin permet de se rincer au retour. Pour les repas, inutile de chercher une table avec vue puisqu’aucune n’égalera la vôtre. En témoigne le ballet incessant des influenceurs au coucher du soleil.
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Une ode au retrait
– Accès: Une ligne de Greenbus opère une liaison directe entre Akharavi et la gare routière de Corfou à deux pas de l’aéroport plusieurs fois par jour. Comptez un peu plus d’une heure de trajet. Nous avons apprécié ne pas avoir de location de véhicules lors de notre séjour.
– Ravitaillement: La supérette au pied de la maison affiche les mêmes prix que le grand supermarché de la rue principale. Mention spéciale à la pizza au feu de bois d’Angelo. Pour les amateurs de poissons et fruits de mer, mieux vaut venir hors saison.
– À emporter: Une plage de sable fin s’étend plus à l’est, mais nous avons préféré rester à proximité. Prévoyez des sandales pour franchir les galets. Une fois dans l’eau, le sable prend le relais sur une centaine de mètres avant que vous ne perdiez pied.
– Lecture: Entre autres lectures, j’y ai l’idoine Papillon parfaitement mis en ambiance par le bruit blanc des vagues. Si vous avez un livre insulaire ou maritime à recommander, n’hésitez pas à le partager en commentaire.
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